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Quelle place pour le football australien dans le sport ?

Ayant vu le jour en 1859, le football australien, autrement appelé “Footy” ou Aussie rules (littéralement « règles australiennes »), dispose plus que jamais d’une place importante en Océanie. Pour l’heure méconnu du grand public, il poursuit son développement à travers le monde. Partons à sa découverte…

Les bases pour bien débuter le footy

Pour les équipements, si l’on pouvait s’imaginer une tenue semblable au football américain, prévoyez simplement une bonne paire de crampons. Un vrai bon match est dès lors composé avec :

  • un ballon ovale (taille 3-4 pour les plus jeunes, 5 au-dessus de 16 ans)
  • un terrain ovale qui n’a pas besoin d’une taille spécifique tant qu’il mesure 135-185 mètres de long et 110-155 mètres de large
  • 4 poteaux. Passer le ballon entre les 2 grands situés au milieu rapportera 6 points (= goal). Entre un des grands poteaux et un petit sur le côté ne rapportera qu’un point (= behind)
  • 4 quart-temps de 20 minutes
  • 2 équipes de 18 joueurs, 4 sur le banc et 7 arbitres (!)

Chaque rencontre débute par un rebond central, l’équivalent d’un entre-deux au basket. La base du jeu étant de faire avancer le ballon et de marquer, il existe trois possibilités pour avancer : D’un geste appelé handpass, un caractère unique du footy consistant à utiliser son poing pour passer le ballon. Au pied, c’est le « kick », consistant à frapper le ballon avec le pied afin de chercher la course d’un coéquipier, semblable à un Quaterback au football américain. Enfin si vous bénéficiez d’une bonne pointe de vitesse, vous pouvez y aller seul, à condition de le faire rebondir tous les 15 mètres…

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Vous entendrez souvent parler de « mark », vous devez le comprendre comme « sauter pour intercepter le ballon ». Un coéquipier ou votre adversaire pouvant être servi comme tremplin. Prendre un mark c’est se donner la possibilité de tenter sa chance sans contrainte de vis-à-vis. Disposant de 15 secondes pour prendre sa décision, il peut également décider de ne pas profiter de son mark et surprendre la défense adverse en courant vers les goals, le jeu reprenant alors son cours normal et au joueur le risque de se faire tacler. Enfin, les en-avant et les hors-jeu n’existent pas dans le football américain.

Aussi « bordélique » qu’il puisse paraitre sur certains points, Les bases du footy y sont pourtant bien érigées..

Le football australien, un sport qui déménage…

Comme expliqué précédemment, sauter sur son adversaire pour s’en servir comme tremplin est une normalité. Rien que ça aurait du vous mettre la puce à l’oreille.. !

Aussi, il n’existe pas d’exclusion au football australien, mais des fautes à ne pas commettre (quand même !). On peut plaquer, comme au rugby, mais uniquement dans la zone allant des épaules aux genoux. Dans le cas contraire, la suspension ne prend pas effet pour le match qui est en train de se dérouler mais pour celui/ceux à venir. Donc autant le dire, les contacts sont virulents. En revanche, un maillot déchiré ou un saignement peuvent être la cause d’une sortie précipitée.

Alors, considérant qu’il n’y a pas de faute au football australien tant que le joueur garde le regard sur le ballon et ne cherche pas à blesser un adversaire, la règle sur les contacts rend une partie particulièrement engagée. Difficile donc de se positionner en tant qu’arbitre et d’interpréter ses intentions de jeu… Ce qui engage dans le même temps la clémence des supporters.

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On assiste à une combinaison de rugby et de football américain qui tend à caractériser cette activité comme dangereuse. Pourtant, le ballon ne reste que peu en possession du même joueur, ce qui limite le risque de choc.

… Et qui casse les codes

De prime abord, vous pourrez être surpris de la différence de gabarits au football australien. Tous sont plus ou moins utiles selon les actions de jeu et leur position sur le terrain.

Il y a aussi le rôle des arbitres qui n’est pas à négliger. Là-bas, c’est lui qui mène la danse ! Lorsqu’un joueur score, ils s’agitent avec leur drapeaux dans des chorégraphies détonnantes. Aussi, les remises en touche ne sont pas effectuées par les joueurs mais bel et bien par les arbitres en lançant alors le ballon en arrière, provoquant des mêlées de joueurs et ravissant le public.

Chose inhabituelle, une fois le coup de sifflet final retenti, le speaker invite les fans à envahir le terrain. Les supporters peuvent alors y taper le ballon à leur tour.

En outre, le football australien ne se contente pas d’accueillir un grand nombre de joueurs, (plus d’1,25 million de joueurs de tous les âges/genres), il est également le sport qui attire le plus de spectateurs en Australie. Pour preuve, la grande finale AFL qui a lieu au terme d’une saison de conférences puis de play-offs, se joue traditionnellement au Melbourne Cricket Ground dont la capacité maximale est de 100 024 personnes. Le Melbourne Football Club, « The Demons », étant par ailleurs, le plus ancien club de football australien au monde et le dernier vainqueur de l’AFL.

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Dorénavant, il convient de s’interroger sur le développement du football australien en France.
En Australie, il est très facile de trouver un club de footy. Certaines écoles ayant même leur propre équipe, on peut commencer à pratiquer ce sport dès 5 ans dans le NAB AFL Auskick Program, puis à partir de 7 ans en AFL Junior.
La France, quant à elle, compte aujourd’hui 11 clubs amateurs affiliés au comité de football australien et la première édition de la Coupe de France n’a vu le jour qu’en 2008. La patience est de mise quant à son émergence mais vous pouvez déjà vous renseigner auprès d’un club s’il est situé dans votre région.

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